LANCEMENT DE L'ACCOMPAGNEMENT VERS LA SUPPRESSION DE L'UTILISATION DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES DANS LES ESPACES PUBLICS
Avec pas moins de neuf communes représentées (Sainte-Maxime, La Garde Freinet, Cavalaire, La Croix Valmer, Cogolin, Ramatuelle, Gassin, Saint-Tropez, Grimaud), le lancement de l'accompagnement vers la suppression des produits phytosanitaires a été une réussite.
Le support de présentation de la matinée est disponible en cliquant ici.
Le descriptif des matériels présentés l'après-midi est disponible en cliquant ici.
M. Marc-Etienne LANSADE, Vice-président délégué aux cours d'eau a introduit la réunion en donnant le ton : « La grande thématique qui nous réunit aujourd’hui concerne les produits phytosanitaires. Reconnus comme étant dangereux pour notre santé, leur utilisation est très largement réglementée et nous devons supprimer les phytosanitaires dans nos espaces publics. Cette démarche n’est pas anodine : les collectivités et particuliers seraient responsables de près de 30% de la pollution de l’eau par les pesticides. Sans parler de l’exposition directe et dangereuse de nos administrés et de nos agents (contamination par inhalation ou contact avec la peau).
L'accompagnement de l'intercommunalité prend la forme d'un groupement de commandes, confié aux bureaux d'études Envilys et Vert'sens.
Ainsi, cinq communes se sont engagées dans le groupement de commandes proposé (Cavalaire, Cogolin, Gassin, Grimaud, Sainte-Maxime) pour réaliser un plan de désherbage et organiser l’entretien des espaces publics sans produit phytosanitaires.
L’échelle intercommunale permet également de mutualiser des éléments de communication. Par exemple des panneaux sont proposés pour expliquer le changement de pratiques au grand public. Pourront être précisées d’autres propositions telles que : des conférences, des dépliants en direction des lotissements,… les communes peuvent être forces de propositions.
Enfin, l'intercommunalité prend directement à sa charge des journées de formation ouvertes aux services techniques des 12 communes (programme de formations en cliquant ici).
Par ailleurs, la réglementation déjà en vigueur donne l’opportunité de penser différemment nos espaces verts et d’optimiser leur gestion. Les méthodes alternatives à l’utilisation des produits phytosanitaires passent par de l’acceptatif (à raison de moyens humains et matériels limités, les fréquences d’entretien seront moindres et il faut faire accepter la présence d’herbes spontanées à certains endroits, en prévoyant des communications suffisantes), du préventif (à la conception des espaces on peut privilégier du paillage, du minéral et éviter l’invasion des végétaux non désirés) et du curatif (nouveau matériel développé : thermique ou mécanique).
Surtout que les taux de subvention de l'Agence de l'eau sont maximum (80%) sur les plans de désherbage, les éléments de communication et une large gamme de matériels alternatifs ; garantis à ce jour jusque fin 2018.
La matinée en salle s'est achevée sur le témoignage de Saint-Christol-lez-Alès (30), commune engagée depuis 2011. Les idées et les propositions sont variées pour favoriser la réussite de la conversion en zéro phyto. L'occasion de porter une démarche citoyenne participative : il est essentiel de communiquer vers le grand public pour que la démarche de conversion puisse être comprise et acceptée. Et ce d’autant plus dans les lieux sensibles tels que les cimetières. Après plusieurs années de travail de longue haleine, une nouvelle sensibilité s'instaure et les revendications passent de « c’est impensable d’avoir de l’herbe entre les tombes », « il n’y a plus de service fait » à « je fais un petit détour pour passer par le cimetière car ça me plait de voir cet espace avec des fleurs champêtres », « il serait bon de refaire un passage de tondeuse ». Il existe une multitude d’outils participatifs à destination du grand public : distribution de graines, de « permis de planter »,… Les plantes vivaces sont à privilégier pour un changement de pratiques inscrit dans le temps.
L’après-midi, plusieurs fournisseurs (Auxiclean, Innovations paysage, Oeliatec, Pellenc, Polet, Ripagreen, Terraculture, Yvelines Motoculture) ont pu présenter leur matériels alternatifs. Les techniques sont variées, avec chacune leurs spécificités et avantages : eau chaude, vapeur d’eau, chaleur pulsée (plus facile d’utilisation que le bruleur), outils manuels ergonomiques de type binette, mécaniques (tondeuses, débroussailleurs, autoportées, motoculteurs,…).