Nos cours d'eau

Nous avons tous besoin de cours d’eau en bon état écologique, nous sommes tous concernés : Protégeons ensemble nos cours d’eau !


En effet, l’homme utilise l’eau pour des usages domestiques, agricoles, industriels. Sur le territoire, nos cours d’eau sont étroitement liés aux nappes souterraines qui nous approvisionnent directement en eau potable, il est donc indispensable de préserver leur qualité pour les générations futures. Hélas, les rivières sont devenues trop souvent le réceptacle de bidons d'huile de vidange, de batteries, de détritus divers, d'encombrants et même parfois de scooteurs… qui les polluent gravement. L’abandon de ces déchets se fait en méconnaissance des conséquences sur la rivière, et au mépris de la Loi.

 

Or, on imagine souvent que les cours d’eau n’appartiennent à personne et que leur entretien incomberait à l’Etat, à la Commune ou autre collectivité. La réalité  est pourtant bien différente et implique directement les propriétaires riverains. C'est pourquoi, il est présenté ci-après les principales pratiques à éviter et des conseils sont proposés pour nous aider à gérer ensemble et durablement ce patrimoine commun.

 

 

bienLes bonnes pratiques

  • entretien raisonneEntretenir la végétation des berges de façon raisonnée (pas de coupes à blanc),
  • Laisser se développer la végétation spécifique de berge /ripisylve, dont la croissance est liée à la présence d’un cours d’eau, en conservant de jeunes arbres d’essences variées et adaptées pour favoriser la qualité paysagère, la biodiversité et la stabilité des berges, et limiter le développement des espèces invasives,
  • Favoriser l’enherbement des parties nues,
  • Les érosions de berge étant un phénomène naturel, il est indispensable avant toute intervention :

- De diagnostiquer la cause de l’érosion et agir en priorité sur ce facteur, dans le respect de la législation en vigueur,

- De n’intervenir que sur les érosions qui posent réellement problème (le processus érosif étant nécessaire au bon fonctionnement du cours d’eau), et enfin si besoin de choisir la technique la plus appropriée,

  • Préférer des aménagements en génie végétal plutôt que d’autre techniques issues du génie civil (enrochement, gabion, mur béton, etc.), le service cours d'eau peut vous conseiller sur les techniques de mise en œuvre,
  • Réaliser les travaux en période hivernale (entre octobre et mars),
  • Veiller à préserver les espèces protégées vivants sur les berges et dans le lit des cours d’eau. 

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bonnes pratiquessource manuel riverain sornin

 

Les droits des riverains :

  • Il est possible de prélever de l’eau pour ses besoins domestiques en respectant la réglementation en vigueur (déclaration préalable en Mairie),
  • Le riverain peut clore sa propriété en limite de la rivière sans que cela ne gêne l’écoulement des eaux ni ne provoque la rétention des débris végétaux et flottants. Avant toute construction, il est conseillé de se référer au règlement du Plan de Prévention du Risque Inondation de la commune pour respecter les prescriptions techniques (cas des communes de Cogolin, Grimaud, Gassin, La Mole, Sainte Maxime)

 

Pas bienLes pratiques à éviter

Entretien

  • invasion mimosas

    Ne pas curer (retirer des alluvions) du cours d’eau sans expertise préalable : les dépôts de matériaux peuvent être un processus naturel, dans la plupart des cas, ces matériaux se remobiliseront à la prochaine crue. De plus, les opérations de prélèvement et d’extraction de matériaux peuvent avoir de graves conséquences (déchaussement de berges ou de piles de pont, aggravation des crues en aval…), impactent les écosystèmes aquatiques (destruction d'habitats ou d’espèces protégées…) et sont soumises à l’accord préalable des Services de la Police de l’eau.

  • Ne pas débroussailler partout et systématiquement, au risque d’entrainer des problèmes d’érosion, de limiter le développement des jeunes plants forestiers, d’augmenter l’ensoleillement du lit et de réchauffer les eaux,
  • coupe rase

    Éviter les coupes rases qui détruisent les milieux, favorisent le développement des espèces invasives telles que la canne de Provence , le raisin d’Amérique, l'ailante, l'herbe de la pampa, etc...
  • Éviter la plantation d’espèces d'arbre inadaptées en bords de berge (Mimosas d'hiver, peupliers cultivars, robiniers faux acacias, platanes, etc.),
  • Ne pas déposer les débris végétaux issus de l'entretien du jardin dans le lit du cours d’eau ou sur le haut de berge,
  • Ne pas utiliser de désherbant à proximité de cours d’eau (la réglementation en vigueur interdit une utilisation à moins de 5 mètres de la berge),
  • Ne pas supprimer systématiquement le bois mort des cours d’eau qui peut jouer un rôle d’abri de la faune.

 

Déchets et pollution

  • Ne pas jeter de déchets aux abords des cours d’eau. En effet, les dépôts sur les berges ou dans le lit (huile usagée, plastiques, ferrailles, gravats…) peuvent provoquer des pollutions qui pourraient accroître le coût du traitement de l’eau dans les années futures. Ces dépôts favorisent également la prolifération des plantes envahissantes au dépend des espèces locales. Les déchets verts sont souvent emportés et peuvent créer des embâcles en aval, et être à l'origine de débordements.
  • L’utilisation de gravats, de déchet de chantier, de voiture ou carcasse en tout genre, de poteaux EDF déclassés, de poteau de ligne de chemin de fer, de restes de démolition, est à proscrire.

depot dechets

poteau berge

 

berge malheureuseProtection de berge

  • Ne pas enrocher les berges et ne pas mettre en œuvre d’aménagement archaïque (soutènement avec des carcasses de voiture, des tôles ondulées,…), au risque de voir ces éléments constituer un risque plus en aval en cas d'obstruction d'un pont,
  • Ne pas utiliser des matériaux impropres (déchets du BTP notamment) pour reconstruire ces berges, ou pire les déverser dans le lit du cours d'eau (interdit),
  • Ne pas fragiliser les berges (désherbage chimique, limiter le passage des engins, éviter le piétinement du bétail, etc.),
  • Ne pas systématiquement limiter les érosions de berge : il est plus judicieux d’atteindre le niveau d’équilibre de transport du cours d’eau plutôt que d’investir sur une protection non pérenne.

 

 

remblais sauvageMilieux aquatiques associés

  • Ne pas remblayer en lit majeur (espace maximal recouvert par les eaux après débordement) et conserver le niveau naturel des terrain naturels inondables,
  • Ne pas drainer ou remblayer les zones humides, elles présentent des fonctions aussi diverses qu’essentielles (régulation des masses d’eau, rôle épuratif, réservoir de biodiversité, alimentation en eau potable),
  • Limiter le ruissellement et donc le risque d’inondation en évitant d’imperméabiliser les sols.

 

mauvaises pratiquessource manuel riverain sornin