Situé au droit de la commune de La Croix-Valmer, le contre-torpilleur « l’Espingole » git depuis plus de cent ans sur un fond de 38 mètres.

Après de minutieux travaux de déminage et la sollicitation de la Communauté de communes, l’épave est officiellement accessible aux plongeurs depuis le 18 décembre 2015.

Une bulle d’oxygène de plus pour les amateurs de fonds marins qui profitent, sur ces derniers mois, de l’aménagement de cinq nouveaux sites sur les côtes communautaires.

 

 

 

 

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(Sur un fond de 38 m git depuis plus de 100 ans l'épave du contre-torpilleur "l'Espingole": un site désormais sécurisé pour les plongeurs...)

 Copyright Anne Gouttierre

 

 

 

<Protection des milieux naturels remarquables

 

 

Ces travaux, au même titre que le balisage écologique, visent à pérenniser le patrimoine couvé par le Golfe de Saint-Tropez en plein cœur du site Natura 2000 et respecte parfaitement l’intégrité des habitats marins sur le littoral.

 

 

Il faut dire que cette épave, fréquentée occasionnellement malgré l’interdiction, présente depuis toujours des caractéristiques tout-à-fait propices à la plongée.

 

Protégée du vent d’est et très rarement soumise au courant, c’est une plongée agréable sur un fond de sable clair, en légère pente.

 

 

Par arrêté préfectoral daté du 18 décembre 2015, elle est désormais disponible pour les activités de plongée subaquatique et allonge la liste des sites sécurisés que forment le Togo, le Rabiou, la Roche Michel et les Sardinaux.

 

 

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(L'épave est un appel à la plongée : sable clair, faune abondante...)

 Copyright Anne Gouttierre

 

 

<Comme un grand squelette de baleine avec congres, mérous et autres chapons…

 

 

Pour la petite histoire, c’est le 4 février 1903 que le contre-torpilleur heurte à pleine vitesse le Petit Sec, site peu profond situé devant la pointe Andati.

 

 

Impacté par une importante voie d’eau, ce navire très puissant pour l’époque s’enfonce rapidement dans les flots pour finalement s’y perdre, brisant net le câble qui devait le remorquer jusqu’à Cavalaire.

 

Pendant vingt-trois ans, le Ministère de la Marine s’efforcera vainement de le renflouer…

 

Reste une très belle épave en eau claire, facilement accessible aux plongeurs.

 

Ressemblant à un grand squelette de baleine - les tôles ont disparu depuis longtemps – « l’Espingole » est recouverte d’une mosaïque de spongiaires.

 

On peut observer toute la machinerie colonisée par des congres, mérous, chapons et mostelles.

 

Il arrive même d’y croiser quelques pélagiques comme les barracudas et sérioles…

 

 

 

 

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(La liste des petites bêtes marines qui se plaisent autour de "l'Espingole" est longue).

 Copyright Anne Gouttierre

 

 

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(Mostelles, mérous, chapons... et même congres  - ci-dessus- barbotent sans être inquiétés sur se site classé Natura 2000).

 Copyright Anne Gouttierre                                                                                                                               

 

 

Le saviez-vous ?

A la fin du XIXe siècle, le torpilleur régnait en maître sur les mers et océans.

Grâce à sa petite taille, il pouvait déjouer le feu des grosses unités  et  échapper à leur tir en vertu de sa rapidité et de sa mobilité.

En 1899, la France lance avec succès le prototype “Durandal”, un navire destiné à contrer le torpilleur. Une série de cinquante-cinq de ces unités est construite et le quatrième bâtiment de ce type, sorti des chantiers du Havre en 1900, est baptisé l’“Espingole”.

Long de 56 mètres pour 6 de large, le contre-torpilleur est propulsé par deux moteurs totalisant une puissance de 5200 CV : sa vitesse est de 27 nœuds, soit 50 km/h !

L’armement est composé de six canons et de deux tubes lance-torpilles.

Quant à l’équipage, il comprend 62 hommes.

Au cours des mois d’octobre et novembre 1901, « l’Espingole » participe à une croisière de dissuasion aux portes de la Turquie, suite à quelques affaires litigieuses entre la France et l’Empire Ottoman.

Fin janvier 1903, l’escadre de Méditerranée est basée à Toulon et est constituée de « l’Épée »,« la Hallebarde », « la Pertuisane », « la Pique », « la Rapière » et « l’Espingole »

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