Cinq communes sont officiellement prêtes à faire la guerre aux pesticides. À savoir Cavalaire, Gassin, Grimaud, Sainte-Maxime et tout dernièrement Cogolin, une délibération "zéro phyto" ayant été votée fin novembre en conseil municipal. Pour la belle histoire, tout a commencé le lundi 7 mars 2016, à la Bastide Pisan de Cogolin, date à laquelle la Communauté de communes a organisé une première réunion de travail autour de la réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires. Au programme? Un tour d'horizon des pratiques nécessitant l'utilisation de produits chimiques au sein des communes membres et le recensement précis des besoins de chacune.
Le service Cours d'Eau et l'Agence Régionale pour l'Environnement ont joué les maîtres de cérémonie qui avait pour but de dérouler le tapis rouge ... au zéro phyto!
(Benjamin VAN LUNSEN, chef du service Cours d'eau, aux côtés de Marie-Laure BERTHOMME, Chargée de Mission, lors de la réunion).
Durant deux heures, la parole a été prise à tour de rôle.
Chacun des intervenants a informé l'auditoire sur l'avancement des services techniques municipaux en termes de traitements chimiques mais aussi proposé un état des lieux global (superficie , linéaire voirie et voirie désherbée, surface des espaces verts et des espaces désherbés etc.) de la situation. "Des techniques alternatives à l'utilisation des produits phytosanitaires ont déjà été mises en place au sein des villes membres, précise-t-on au service Cours d'Eau. Et toutes sont intéressées par le plan de désherbage qui pourra leur permettre d'atteindre plus facilement l'objectif du zéro phyto."
Quid des villes déjà plongées dans le sujet?
"Celles-là pourront formaliser leurs efforts engagés de longue date."
< Les particuliers et le grand public en coeur de cible
Sur de grands panneaux pédagogiques pouvant être mis à leur disposition à l'année, les acteurs de la réunion ont donc pu avoir un aperçu de la sensibilisation effectuée par l'Agence Régionale pour l'Environnement.
Cette dernière, représentée par Stéphanie Garrido, a également dressé un bilan complet des différentes réglementations, identifié les aides financières possibles - l'Agence de l'Eau propose des subventions à hauteur de 80% - et présenté les outils du dispositif régional (www.territoires-durables-paca.org).
Discussions, questions, échanges en tous genres ont ainsi animé ce lundi.
Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les problématiques évoquées sont variées...Paillage minéral à proximité du littoral pour meilleure emprise face au vent, lutte contre le charançon, destruction de mousses dans les vieilles rues, formation et équipement de protection des agents en charge de l'entretien des espaces verts, espèces végétales adaptées au contexte méditerranéen etc. etc. "De fortes attentes dans le domaine de la communication et de la sensibilisation des particuliers et du grand public sont ressorties de ce brainstorming, conclut le service Cours d'Eau. La végétation spontanée dans les espaces publics doit être, bien évidemment, acceptée!"
(Les panneaux de l'Agence pour l'Environnement sont à la disposition des communes).
< Journées de formation proposées par l'Intercommunalité
Jardiniers amateurs, syndicats de lotissements, jardineries et entreprises d'espaces verts, établissements touristiques ou encore golfs sont ciblés."Autant d'acteurs qui peuvent être associés aux efforts."
Le club des cinq communes précédemment citées peuvent désormais commencer leur "plan d'attaque" personnalisé.
La Communauté de communes, elle, prenant en charge des journées de formation afin de réaliser ce dernier.
Pour plus de renseignements sur le programme Zéro Phyto, contacter le 04.94.55.78.28
(Au terme de la réunion autour de la réduction des produits phytosanitaires, un questionnaire a été remis à chaque commune afin d'élaborer un "plan d'attaque" personnalisé).