En cette première quinzaine de mai, une partie du littoral de la Communauté de communes - et au-delà, du côté de Fréjus/Saint-Raphaël - s'est retrouvé couvert de drôles de mollusques. Concernant cet échouage massif de plancton, il ne s’agit pas de « pollution » au sens fort du terme puisqu’il n’y a pas véritablement dégradation de l’environnement. Et si ce phénomène apparaît comme une perturbation locale au niveau de la plage, ce dernier est bien naturel. Explications...
(Exemple de janthine, cet escargot venu s'échouer en grand nombre sur notre littoral en mai 2017, photo Florent BEAU)
Comme souvent lors d’échouages d’espèces dites pélagiques, l’explication réside principalement dans les conditions de vie au large et notamment dans la force des vents d’Est.
En effet, en cette période de l’année, le plancton profite du réchauffement des eaux et on assiste à un "boom" du phytoplancton. Sur cette impulsion, le réseau alimentaire s’active!
Les janthines (les escargots en photos) ont la particularité d'être planctoniques, justement. Ces escargots marins se nourrissent au large de vélelles (des "fausses méduses" non urticantes pour l'homme) et ont la particularité de s'accrocher sous une sorte de petit radeau de bulles pour y pondre leurs œufs roses.
C'est ainsi qu'ils coulent de jours heureux avec toute leur nourriture à porter de radula (la « langue » des gastéropodes)... sauf quand le vent d’Est s’en mêle et les ramène sur notre littoral!
Leur décomposition entraîne une odeur désagréable. C'est la raison pour laquelle les communes concernées préfèrent les retirer du sable avant que les promeneurs ne viennent les écraser.
Des mollusques "en mille morceaux", c'est beaucoup plus difficile à nettoyer, forcément ...
(Vélelles et janthines sur les plages de la Communauté de communes, photo Florent BEAU)