Espèce protégée en France, la grande nacre est le deuxième plus gros coquillage de la planète après le bénitier géant (elle peut atteindre plus d'un mètre de long). Elle est endémique de Méditerranée et constitue un excellent indicateur de la qualité du milieu.
Au gré de ses plongées à caractère scientifique, le service Observatoire marin / Espaces maritimes de la Communauté de communes a pu découvrir un secteur où la présence de grandes nacres (Pinna nobilis) est particulièrement intéressante.
La zone découverte qui recouvre une surface d’environ 15 000 m², a la particularité de rassembler des individus de même taille, une vingtaine de centimètres, donc de même âge (2 à 3 ans). A ce jour, la densité d’individus estimée approximativement se situe autour de 2 individus par m², mais de nouvelles investigations permettront prochainement d’affiner ce chiffre, qui selon la ComCom, est sans équivalent sur le littoral où elle intervient (du Rayol-Canadel à Sainte-Maxime). A titre de comparaison, les densités de population au sein du parc national de Port-Cros sont inférieures à 1,5 individu par m².
Cette découverte est d’autant plus enthousiasmante qu’elle s’inscrit dans un épisode de mortalité massive de grandes nacres qui préoccupent la communauté scientifique (Pour en savoir plus : Site web des Aires marines protégées). Certaines populations de grandes nacres en Espagne et en Corse du sud sont en effet décimée par un parasite, un protozoaire du genre Haplosporidium.
La zone de grandes nacres du golfe de Saint-Tropez constitue donc un motif d’espoir pour ce bassin, dont la qualité est très souvent décriée.
L’objectif de la ComCom à court terme est d’approfondir sa connaissance de la zone afin de mettre en évidence les conditions qui ont permis un tel développement, d’identifier les menaces qui pèsent sur sa conservation et le cas échéant de proposer localement des mesures qui permettront de préserver ce champ de nacres exceptionnel.